6.1. Durabilité des matériaux et du système

 Tous les composants du mur-rideau doivent être compatibles entre eux, de dimension et chimiquement stables dans le temps, afin de maintenir les niveaux de performances requis dans des conditions d’usage normales. Le tout devant être approuvé par un professionnel.

Les garnitures d’étanchéité intérieures et extérieures et autres éléments ne doivent pas subir de retrait dimensionnel ou perte de compressibilité pouvant entraîner une diminution des performances d’étanchéité des assemblages.

Les revêtements de finition doivent résister à l’action physique ou chimique des agents atmosphériques et aux rayons solaires ultraviolets.

Des rupteurs diélectriques doivent empêcher les contacts entre les différents métaux exposés à un milieu humide. Par exemple, on considère qu’un aluminium de qualité exposé aux intempéries peut avoir une durée de vie au-delà de 120 ans.  Par contre, en contact avec le cuivre, il subira une dégradation accélérée par corrosion. Les projets construits en milieux arides (hautement pollué, atmosphère industrielle, marine, etc.), nécessitent aussi de prendre des précautions supplémentaires pour assurer la pérennité des matériaux.

6.1.1. Conception permettant la déconstruction

Lors des activités d’entretien visant le maintien de la performance du système de mur-rideau, pour éviter de devoir remplacer des éléments dont la fin de la durée de vie n’a pas été atteinte, les murs-rideaux doivent être conçus de façon que l’on puisse facilement en remplacer les composantes de façon indépendante et sur place.  Ceci est spécifiquement important en ce qui concerne les unités de vitrage isolant puisque leur durée de vie est presque trois fois moindre que la durée de vie de l’ossature d’aluminium.

L’assemblage des composantes du mur-rideau doit donc permettre le démontage des éléments de façon indépendante, et ce, sans occasionner leur bris ou leur déformation ni celui des composantes adjacentes. Les capuchons décoratifs, les plaques à pression, les panneaux de parement, les pannes, les meneaux et autres composantes ne doivent donc pas être finis ou collés à l’aide de dispositifs inaccessibles. Les joints de calfeutrage ou de colle doivent pouvoir être coupés et enlevés aisément. Les fixations mécaniques dissimulées doivent être accessibles facilement.

6.2. Contrôle qualité

6.2.1. Rôle des professionnels

Les professionnels ont une place très particulière dans l’équipe. Ils sont notamment les personnes les plus proches du client. Leur objectif de gestion de la qualité porte à la fois sur la définition d’un programme cohérent et sur le contrôle de sa réalisation effective.

Une gestion efficace de la qualité de l’ouvrage suppose qu’il n’existe pas de maillon faible dans la chaîne d’intervenants. Or, la quasi-totalité des accidents et une grande majorité des inaptitudes à l’emploi ou des insuffisances de durabilité résultent d’erreurs ou d’omissions. Aussi, pour réduire les risques de défaillance, il est plus efficace d’augmenter l’intensité des actions conduisant à une meilleure maîtrise des facteurs dont dépend la performance globale.

Le contrôle de la qualité consiste donc fondamentalement en un effort d’organisation des professionnels, dont les objectifs et les moyens visent notamment à :

  • faire en sorte que les informations nécessaires à l’acteur soient à sa disposition au moment où il doit agir ;
  • imposer un partage clair et prédéfini des responsabilités en déclarant à l’avance et de façon précise les domaines de compétence des différents intervenants et l’étendue des tâches et des devoirs incombant à chacun ;
  • exiger un registre complet des actions engagées par le programme de contrôle qualité préparé avant la construction pour le projet, incluant une liste détaillée des responsables. Cette exigence poursuit un double but : responsabiliser de manière nominative chaque acteur et permettre une identification rapide des causes de défauts, facilitant ainsi les actions correctrices ;
  • diminuer, par un ensemble de contrôles croisés dont la liste et la teneur sont établies au préalable, les risques d’erreurs ou d’insuffisances ;
  • prédéfinir les conduites à tenir dans les situations pour lesquelles il est constaté que les résultats atteints ne sont pas conformes à ceux prévus. Cet objectif vise à éviter l’improvisation devant une situation nouvelle, source de très nombreux déboires économiques ou retards de construction ;
  • échapper au risque d’avoir ultérieurement à intervenir sur un ouvrage alors qu’on a perdu les traces des difficultés rencontrées à l’exécution, et des adaptations de dernière minute, celles-ci n’ayant pas été reproduites sur les plans du dossier d’exécution.

Les statistiques effectuées sur l’efficacité du contrôle de la qualité montrent que les gains effectués en matière de fiabilité du produit final sont considérables comparativement au coût des corrections ou réfections prématurées, sans compter les désagréments imposés aux occupants et aux professionnels impliqués.

Dans la plupart des cas, le coût additionnel associé à l’application d’un programme de contrôle de la qualité dans la construction de l’enveloppe d’un bâtiment est de l’ordre de 1% pour un projet d’envergure et de 2% pour un projet de moindre importance. Cette voie mérite sans aucun doute d’être suivie en vue d’améliorer le rapport fiabilité / coût de construction. Son succès dépend largement de l’adhésion des principaux acteurs (client, architecte), qui doivent faire preuve de rigueur dans l’application du plan qualité.

Voici les différentes phases d’un programme typique de contrôle de la qualité pour l’enveloppe d’un bâtiment :

  • Conception ;
  • Document d’exécution ;
  • Fabrication ;
  • Transport, manutention, entreposage ;
  • Installation ;
  • Acceptation finale.

6.2.2. Conception et documents d’exécution

  • Utiliser les services d’experts-conseils en enveloppe du bâtiment pour la révision des plans et devis. Cette aide technique doit être mise en place avant l’appel d’offres ;
  • Vérification des exigences de base ;
  • Prévision d’un ensemble d’activités de contrôle de la qualité réparti sur toute la durée du projet, de façon à réduire les risques d’erreurs ou d’insuffisances ;
  • Définition des conduites à tenir dans chacune des situations où les résultats atteints ne sont pas conformes à ceux prévus ;
  • Vérification des détails de construction de façon à réduire les problèmes éventuels et permettre une réduction du coût de construction ;
  • Essais sur prototype.

6.2.3. Fabrication

S’assurer que les produits ou matériaux satisfont aux exigences prescriptives et normatives d’une norme bien établie et que le fabricant participe à un système d’accréditation de ses produits, incluant un contrôle de la qualité en usine.  Un contrôle de qualité en usine peut aussi être effectué par un inspecteur indépendant provenant d’une firme d’experts-conseils indépendante.

6.2.4. Transport, manutention, entreposage

S’assurer que le fabricant possède un programme de contrôle de qualité pour le transport des composantes ainsi que leur entreposage au chantier.

Le système ne doit pas être exposé aux intempéries et doit être entreposé de manière que la pluie ne pénètre pas dans le système.

Éviter le prolongement de l’exposition aux rayons ultraviolets des garnitures d’étanchéité et des silicones.

Suivre les recommandations du manufacturier de verre pour la manutention et l’entreposage des vitrages et des unités scellées.

6.2.5. Installation

La surveillance des travaux est essentielle.  Si l’architecte ne possède pas l’expertise suffisante à l’interne, il est recommandé d’utiliser les services d’une firme d’experts-conseils indépendante. Les essais in situ doivent être effectués durant l’installation du système, sur des sections complétées, mais avant toute pose de finition intérieure.

6.2.6. Acceptation finale

Avant de procéder à l’acceptation finale des travaux, il est important de procéder à une évaluation globale de l’enveloppe du bâtiment. Cette évaluation permet de déceler les défauts d’exécution du système pare-air ainsi que des ponts thermiques.

Les essais disponibles incluent :

  • infiltrométrie ;
  • thermographie ;
  • infiltrométrie et thermographie appliquées simultanément.

Note : Dans le but d’assurer un certain niveau de compétence et de responsabilité, l’essai d’infiltrométrie doit être réalisé par un laboratoire d’essais agréé par Ie CCN. De plus, l’essai de thermographie doit être effectué par une firme membre de l’lnstitut National de Thermographie.

6.3. Essais pour les systèmes de fenestration

6.3.1. Essais sur prototypes

Avant d’entreprendre tout travail sur le chantier, l’entrepreneur doit construire un prototype d’essai du mur-rideau. Ce prototype doit être représentatif ; donc il doit utiliser les composants verriers, les ferrures, les ancrages, les garnitures d’étanchéité et les profilés d’aluminium du contrat en cause.

Le coût du prototype visant à satisfaire aux exigences de comportement décrites au devis est habituellement aux frais de l’entrepreneur et le coût des essais aux frais du propriétaire. Le mur-rideau testé demeure donc la propriété de l’entrepreneur et il est possible que certaines pièces soient réutilisées au chantier.

Avant de procéder aux essais, l’entrepreneur doit faire vérifier son prototype par l’architecte.

L’entrepreneur devra modifier, à ses frais, toute pièce ou tout assemblage trouvé défectueux lors des essais, en vue de procéder à de nouveaux essais jusqu’à l’entière satisfaction de l’architecte.

Si le prototype n’est pas trouvé conforme en tous points aux exigences du devis dans un délai prédéfini, l’architecte pourrait recommander l’annulation du contrat de l’entrepreneur.

Les objectifs des essais sur prototype sont notamment les suivants :

  • Vérification de la conception d’un ou de plusieurs assemblages ;
  • Vérification du respect des performances prescrites du système ;
  • Vérification de la technique d’assemblage des éléments (installation) ;
  • Fournir des informations pertinentes au service d’inspection.

Voici une liste non limitative d’essais en laboratoire :

  • Infiltration d’air conforme à la norme ASTM E 283Standard Test Method for Determining Rate of Air Leakage Through Exterior Windows, Curtain Walls, and Doors Under Specied Pressure Differences Across the Specimen ;
  • Résistance à la pénétration de l’eau ;
    • essai statique uniforme conforme à la norme ASTM E 331Standard Test Method for Water Penetration of Exterior Windows, Skylights, Doors, and Curtain Walls by Uniform Static Air Pressure Difference (lorsque seulement des parties fixes);
    • essai statique cyclique conforme à la norme ASTM E 547Standard Test Method for Water Penetration of Exterior Windows, Skylights, Doors, and Curtain Walls by Cyclic Static Air Pressure Difference (lorsque présence de parties ouvrantes) et
    • essai dynamique conforme à la norme AAMA 501.1Standard Test Method for Water Penetration of Windows, Curtain Walls and Doors Using Dynamic Pressure.
  • Rigidité et résistance aux surcharges dues au vent conformes à la norme ASTM E 330Standard Test Method for Structural Performance of Exterior Windows, Doors, Skylights and Curtain Walls by Uniform Static Air Pressure Difference: flèche et déformation permanente;
  • Résistance à la condensation :
    • Bien que la portée des essais de la norme CSA A440.2Rendement énergétique des systèmes de fenêtrage, ne soit pas exhaustive pour les murs-rideaux, la méthode d’essai énoncée dans cette norme peut servir à évaluer la résistance à la condensation, sous réserve de modifications techniques pour tenir compte des différences de taille et de configuration du mur-rideau à l’essai. Il est également pratique courante d’utiliser un cycle de froid tel que décrit dans la norme AAMA 501.5Thermal Cycling of Exterior Walls, afin d’évaluer la probabilité de condensation. Les deux méthodes peuvent s’appliquer à des maquettes lors d’évaluations de la performance en laboratoire. Il faudrait toutefois appliquer seulement la méthode d’essai de la norme CSA A440.2 s’il faut produire un indice de température. Dans la plupart des cas, les documents de spécifications du projet énonceront les conditions hygrothermiques (c.-à-d., température extérieure, température intérieure, humidité relative intérieure) dans lesquelles la probabilité de condensation est minimisée. Dans ces conditions, les méthodes susmentionnées pourraient faciliter la sélection de la performance appropriée du système pour réduire au minimum la probabilité de condensation sur les surfaces intérieures. Dans chacun des cas, il faut porter attention à la construction et à la configuration du spécimen, car ces paramètres peuvent influer sur la performance thermique et la résistance à la condensation du spécimen à l’essai. Les paramètres peuvent notamment comprendre la construction et les revêtements de finition des murs intérieurs, les installations de chauffage et les installations de ventilation, pour simuler le plus fidèlement possible les conditions réelles de service du bâtiment où le mur-rideau est installé.
  • Cyclage de la pression conforme à la norme ASTM E 1233 Standard Test Method for Structural Performance of Exterior Windows, Doors, Skylights, and Curtain Walls by Cyclic Air Pressure Differential ;
  • Cyclage de la température conforme à la norme AAMA 501.5Thermal Cycling of Exterior Walls ;
  • Déplacement latéral interétages conforme à la norme AAMA 501.4Interstory Lateral Displacement ;
  • Déplacement vertical interétages conforme à la norme AAMA 501.7Interstory Vertical Displacement ;
  • Performance sismique conforme à la norme AAMA 501.6Seismic Performance ;
  • Performance thermique conforme à la norme AAMA 507Thermal Performance ;
  • Charge latérale ou arrachement des rails de lavage CAN/CSA-Z271 – Safety code for suspended platforms article 5.4.3 & 9.5. ;
  • Résistance à la transmission du bruit ASTM E 90 Standard Test Method for Laboratory Measurement of Airborne Sound Transmission Loss of Building Partitions and Elements, ASTM E 336 Standard Test Method for Measurement of Airborne Sound Attenuation between Rooms in Buildingset ASTM E 413 Classication for Rating Sound Insulation, AAMA 1801 Acoustical Performance ;
  • Résistance à l’impact (corps durs, corps mous).

La norme AAMA 501 Methods of Test for Exterior Walls, couvre la majeure partie de ces essais et présente un guide pour préparation de devis d’essais ainsi qu’une séquence typique.

6.3.2. Essais sur fenêtres (si requis)

  • Force de manoeuvre conforme à la norme AAMA/WDMA/CSA 101/I.S.2/A440Norme nord-américaine sur les fenêtres (NAFS)/Spécification relative aux fenêtres, aux portes et aux lanterneaux ;
  • Infiltration d’air à basse et à haute température conforme à la norme ASTM E 1424Standard Test Method for Determining the Rate of Air Leakage Through Exterior Windows, Curtain Walls, and Doors Under Specied Pressure and Temperature Differences Across the Specimen ;
  • Cycle de vie des ouvrants de la classe AW conforme à la norme AAMA/WDMA/CSA 101/I.S.2/A440Norme nord-américaine sur les fenêtres (NAFS)/Spécification relative aux fenêtres, aux portes et aux lanterneaux ;
  • Essais auxiliaires et de durabilité conforme à la norme AAMA/WDMA/CSA 101/I.S.2/A440Norme nord-américaine sur les fenêtres (NAFS)/Spécification relative aux fenêtres, aux portes et aux lanterneaux ;
  • Résistance des moustiquaires (propre au Canada) conforme à la norme CSA A440S1 supplément à la norme AAMA/WDMA/CSA 101/I.S.2/A440Norme nord-américaine sur les fenêtres (NAFS)/Spécification relative aux fenêtres, aux portes et aux lanterneaux ;
  • Résistance à l’entrée par effraction conforme à la norme AAMA/WDMA/CSA 101/I.S.2/A440Norme nord-américaine sur les fenêtres (NAFS)/Spécification relative aux fenêtres, aux portes et aux lanterneaux.

Dans le but d’assurer un niveau suffisant de compétence et de responsabilité, les essais doivent être réalisés par un laboratoire indépendant accrédité conformément à la norme ISO 17025 par le Conseil canadien des normes (CCN).

6.3.3. Essais in situ

Les essais in situ sont réalisés sur des assemblages typiques de la fenestration (fenêtre et/ou mur-rideau) afin de déterminer si les composantes et/ou l’assemblage rencontrent les niveaux de performance requis, notamment en termes de résistance à la pénétration d’eau et/ou d’infiltration d’air. Préalablement aux essais, les procédures applicables au projet sont transmises. Un rapport détaillé est remis à la suite des essais.

La localisation des essais est déterminée par l’architecte en fonction de l’avancement des travaux ainsi que de l’accessibilité et doit inclure le plus d’éléments représentatifs de l’ensemble du système. Il est recommandé que les essais aient lieu le plus tôt possible pour contrecarrer tout problème ultérieur.

Les objectifs des essais in situ sont normalement les suivants :

  • Vérification de la qualité de la façade durant les travaux de construction ;
  • Vérification du comportement de certains détails qui ne faisaient pas partie du prototype d’essai ;
  • Assurance que les exigences du devis sont respectées ;
  • Lorsqu’il y a litige, vérification des performances du produit installé et des défauts d’exécution.

Ces essais doivent être réalisés par un laboratoire d’essais indépendant accrédité conformément à la norme ISO 17025 par le Conseil canadien des normes (CCN). Tous les coûts de réalisation de ces essais sur un ou plusieurs secteurs donnés sont habituellement assumés par le propriétaire. Néanmoins, dans le cas où le mur-rideau installé ne répond pas aux exigences définies, tous les travaux de correction, de réparation et de reprise d’essais sont habituellement débités de la somme du contrat original de l’entrepreneur de mur-rideau.

Voici une liste d’essais disponibles :

  • Infiltration d’air conforme à la norme ASTM E 783Standard Test Method for Field Measurement of Air Leakage Through Installed Exterior Windows and Doors ;
  • Résistance à la pénétration d’eau conforme à la norme ASTM E 1105Standard Test Method for Field Determination of Water Penetration of Installed Exterior Windows, Skylights, Doors, and Curtain Walls, by Uniform or Cyclic Static Air Pressure Difference ;
  • Résistance aux surcharges dues au vent conforme à la norme ASTM E 330Standard Test Method for Structural Performance of Exterior Windows, Doors, Skylights and Curtain Walls by Uniform Static Air Pressure Difference ;
    • Rigidité des éléments (flèche) ;
    • Rigidité du châssis (fenêtre).

Note : Il peut y avoir répétition des essais d’infiltration d’air et de résistance à la pénétration d’eau après l’exécution des essais de résistance aux surcharges dues au vent ou de cyclage de la pression.

Le nombre d’essais à réaliser dépend du degré de certitude requis pour le critère visé. À son tour, le degré de certitude dépend des conséquences d’une défaillance. L’évaluation du degré de certitude pour un critère donné est laissée à la discrétion de l’architecte. Néanmoins, pour les critères « infiltration d’air » et « résistance à la pénétration d’eau », le degré de certitude suggéré devrait être inférieur à 5%. La détermination scientifique du nombre d’échantillons à tester est fonction de l’importance du lot. Voir le Tableau B.1 et B.2 de CSA Z90-75, ML-STD-105D pour référence.

6.4. Entretien

L’entretien d’un mur-rideau comprend le nettoyage des verres et de l’aluminium, son inspection périodique et le remplacement des composantes endommagées ou ayant atteint leur fin de vie. Par exemple, les unités de verre scellées ont une durée de vie d’environ 25 ans.  Il est alors suggéré de procéder au remplacement de tous les mastics et joints d’étanchéité.  Notez que certains mastics d’étanchéité ont une durée de vie inférieure à 15 ans et que les conditions d’exposition ont une influence sur leur vieillissement, d’où l’importance des inspections.

L’entretien d’un mur-rideau demande aussi que les conditions de conception initiales soient maintenues. En effet, la structure d’un mur-rideau doit bénéficier d’un contact avec l’air conditionné et donc chaud en hiver.  Si pour des raisons de modifications aux aménagements intérieurs, ces conditions venaient à changer, il se pourrait que des problèmes de condensation surviennent et endommage le système.

Se référer au Guide d’entretien/nettoyage des unités scellés de l’AVFQ.

6.4.1. Fréquence

Dans l’ouvrage « Aluminium and Durability, Towards Sustainable Cities », de M. Michael Stacey, la fréquence suggérée pour le nettoyage de l’aluminium devrait suivre ces indications :

  • Environnement normal : nettoyage aux 12 à 24 mois
  • Environnement marin : nettoyage aux 3 à 12 mois
  • Environnement industriel : nettoyage aux 3 à 12 mois
  • Piscine intérieure : nettoyage aux 3 mois

Le nettoyage peut se faire au moyen d’eau tiède, de savon doux et d’une éponge ou de tissu. Il est suggéré de profiter du nettoyage des fenêtres pour effectuer le nettoyage de l’aluminium.

Pour les immeubles d’hauteur de moins de cinq étages, il est suggéré d’effectuer l’inspection des composantes suivant le calendrier des inspections obligatoires par la loi pour les immeubles de cinq étages ou plus, soit 10 ans après la construction et ensuite aux 5 ans (Code de sécurité Chapitre VIII « Bâtiment », section VI).

6.4.2. Accès

Il est important qu’un accès extérieur sécuritaire soit offert pour toutes les surfaces du mur-rideau.  Il peut être constitué du système de lavage des vitres (nacelles, échafaudages volants). Des rails verticaux ou un dispositif d’attache doivent aussi permettre d’immobiliser de façon sécuritaire les nacelles à n’importe quel endroit du mur-rideau.

Les normes suivantes s’appliquent :

CAN/CSA-Z91 …………………Règles de sécurité pour les opérations de nettoyage de fenêtres ;

CAN/CSA-Z271 ……………. Règles de sécurité pour les plateformes suspendues mécaniques.


Exemple de type d’inspection de façade à l’aide de cordes
Source : CLEB